Graf à Prague et ailleurs...

Graffiti à Prague

À Prague, comme dans d’autres anciennes villes de l’Europe de l’Est, les tags, même hideux, avaient au moins le mérite d’avoir des valeurs sociales revendicatives. Ses auteurs demandaient une hausse des salaires ou appelaient à la grève générale. Ici, pensa Gwenaëlle, il n’y avait plus rien à faire, plus aucune valeur idéologique, plus aucune combativité. La résignation avait pris le dessus, la société de consommation, telle une lame de fond, avait tout emporté avec elle, le bon sens n’avait plus lieu d’être, une partie de la jeunesse se fourvoyait en pensant que les paradis artificiels l’arracheraient de la réalité, et plus grave, inversait les valeurs. Dans son monde, les policiers représentaient les méchants et les trafiquants ceux qui lui apportaient un éphémère bonheur…